La préservation des espèces migratrices et de leurs habitats : un enjeu pour le département

Mis à jour le 16/03/2023

Le patrimoine naturel du département de Loire-Atlantique est d'une grande richesse pour la flore et la faune et tout particulièrement les espèces migratrices.

L'estuaire de la Loire, la Brière et encore le Lac de Grand Lieu représentent des lieux privilégiés pour des milliers d'oiseaux et de poissons en tant que sites de reproduction, d'hivernage et de nourricerie.

Les haltes migratoires ne se résument pas cependant à ces grands sites et l'ensemble des zones humides, petites et grandes, forment un réseau dense et cohérent de haltes.

Pour certaines espèces d'oiseaux fréquentant ces milieux, il y a des menaces d'extinction par exemple pour le phragmite aquatique, passereau migrateur, qui est inscrit sur la liste rouge mondiale de l'UICN (Union mondial pour la nature) où il est classé «vulnérable», alors que l'ouest de notre pays accueille vraisemblablement 90% de la population mondiale de ce passereau en halte migratoire lors de la migration post-nuptiale.

La mise en place de documents d'objectifs pour restaurer ou maintenir en bon état de conservation les habitats et les espèces d'intérêt communautaire, associés au suivi de l'animation des sites Natura 2000, représente donc un enjeu particulièrement important pour la biodiversité sur ces territoires.

Pour les espèces piscicoles, on assiste également à un déclin inquiétant du stock des anguilles, en trente ans, le nombre de civelles qui arrivent dans les eaux estuariennes a chuté de façon drastique et la quantité de géniteurs vivants dans les bassins versants a diminué de 75%. Le taux de mortalité de l’espèce a ainsi franchi la ligne rouge au dessous de laquelle la survie d’une espèce n’est plus possible. Les raisons de ce déclin sont nombreuses, l’anguille rencontre de nombreux obstacles qui nuisent à la circulation du fait des seuils non pourvus de passes à poissons, par la dégradation de leurs habitats, du drainage des zones humides, de la pollution des eaux et des sédiments, la pêche et le braconnage et aussi, le parasitisme.

Le plan anguille adopté le 03 février 2010 vise en particulier à la reconstitution du stock de géniteurs et le repeuplement et améliorer les conditions de franchissabilité des seuils suer les cours d'eau.

Le plan national de gestion de l'anguille prévoit de mettre en place un programme de repeuplement en France. Il est dédié à la restauration de l'espèce anguille et doit contribuer à la restauration du stock d'anguille, conformément au règlement européen.