Réseaux de marais

Mis à jour le 07/06/2016

Les marais sont constitués d’un réseau hydraulique hiérarchisé :

  •  un réseau dit primaire, cours d’eau traversant un marais et aboutissant à la rivière, au fleuve, à la mer…. ;
  •  un réseau secondaire, desservant ou collectant un réseau hydraulique cohérent de marais ;
  •  un réseau tertiaire, dense, la plupart du temps géré par les propriétaires eux-mêmes. Ce réseau tertiaire est un réseau hydraulique local desservant une parcelle, ou dont la gestion n’influe qu’à l’échelle de la parcelle.

Seul le curage des réseaux primaires et secondaires est soumis à procédure au titre de la loi sur l’eau.

Les travaux d’entretien des réseaux de marais

  •  le curage du réseau tertiaire : ces travaux, réalisés dans le respect de la géométrie initiale du réseau, ne sont pas soumis à procédure au titre de la loi sur l’eau,
  •  le curage des réseaux secondaires et primaires : les procédures relevant de la loi sur l’eau s’appliquent. Il est nécessaire au préalable de vérifier la qualité des matériaux et d ‘estimer les volumes correspondant au curage projeté, qui définissent la procédure qui devra être mise en œuvre.

Les bonnes pratiques

  •  La programmation des travaux : la programmation des travaux par secteurs successifs permet d’éviter un entretien uniforme et donc favorise la diversité des milieux.
  •  Le calendrier d’intervention : les interventions de curage sont à réaliser entre le 15 juin et le 30 novembre.
  •  L’organisation du chantier : les aires de dépôt et la circulation des engins doivent être définies en prenant en compte les espèces protégées. Des précautions sont à mettre en oeuvre pour éviter les pollutions accidentelles par les engins et la dissémination des espèces invasives. 
  •  Le piétinement des berges : la réalisation des opérations de curage est l’occasion de limiter l’accès des animaux aux berges que le piétinement contribue à dégrader. Il peut être limité par des dispositifs adaptés (clôtures, végétation,…) et la pose d’un abreuvoir pour éviter l’accès direct des animaux au réseau.
  •  Le maintien de la végétation : les interventions ne doivent pas détruire la végétation du haut de la berge et se limiter à retirer ce qui est gênant pour les travaux. Une végétation arbustive, faisant de l’ombre, permet de limiter les plantes invasives. Dans ce cas, elle doit être entretenue régulièrement (tous les 5 ans). 
  •  La recolonisation du milieu par les organismes vivants : elle est favorisée par le maintien d’une couche de vase molle au besoin repoussée au godet depuis un secteur non curé vers le secteur curé.
  •  La gestion des sédiments : la vase issue du curage est étalée plutôt que stockée en tas. Cela facilite la reprise de la végétation. La hauteur de régalage dans les prairies ne doit pas excéder 30 cm. Les connexions hydrauliques avec les mares et les zones basses sont maintenues. 
  •  La préservation des espèces : Les milieux de marais sont des lieux d’accueil privilégiés pour l’anguille. Cette espèce fait l’objet d’un plan de sauvegarde et de préservation. Elle doit impérativement retourner à l’eau lors des opérations d’entretien. Des pêches de sauvegarde sont au besoin mises en œuvre pour préserver la ressource piscicole.

Les cartographies  et guides d'entretien

Brière Brivet

Marais Nord Loire

Etiers Nord et Sud (estuaire)

Erdre

Marais de Grée

Marais de Goulaine

Marais de Grandlieu

Iles de Loire (estuaire)

Marais Sud Loire

Documents listés dans l’article